Gonocoque blennoragie

transmission lors des préliminaires ou des rapports sexuels // urétrite // cervico-vaginite

La gonococcie, ou blennorragie, est une infection sexuellement transmissible due au gonocoque (Neisseria gonorrhoeae).

Le mode de contamination est une transmission strictement interhumaine, presque toujours lors des préliminaires ou des rapports sexuels (rapport génital, anal, buccogénital ou bucco-anal). Le gonocoque n'entraîne pas d'immunité, les réinfections sont donc fréquentes.

Chez l’homme, l'urétrite aiguë est la forme la plus fréquente ; l’incubation est de 2 à 5 jours. L'infection se manifeste sous la forme d'une urétrite purulente avec brûlures mictionnelles intenses et dysurie. Les complications loco-régionales (orchi-épididymite avec le risque d’hypofertilité, prostatite, rétrécissement urétral) sont devenues très rares.


Chez la femme, jusqu’à 70 % des cas sont totalement asymptomatiques. Lorsqu'elle est symptomatique, l’infection se traduit par une cervico-vaginite avec des leucorrhées, souvent associée à une urétrite. L’évolution peut se faire vers une bartholinite, une salpingite compliquée éventuellement d’une stérilité tubaire et d’un risque de grossesse extra-utérine.


Il y a également chez les hommes et les femmes des formes ano-rectales (anorectite purulente) et pharyngées (asymptomatiques le plus souvent). Les formes généralisées sont plus rares : arthrites, septicémies, endocardites, périhépatite chez la femme, atteintes ophtalmique (par transmission manuportée) et cutanée, méningite.
L’absence de symptômes étant fréquente, il est recommandé de de se faire dépister en cas de prise de risque (rapport sexuel non protégé avec un nouveau partenaire par exemple). La recherche du gonocoque se fait sur un prélèvement urinaire chez l’homme et un auto-prélèvement vaginal chez la femme, ainsi que sur un prélèvement anal en cas de rapports anaux et sur un prélèvement pharyngé en cas de rapports oraux.
En l’absence d’un diagnostic et d’un traitement, les gonococcies peuvent entraîner des complications importantes et aux lourds impacts : douleurs pelviennes chroniques, fragilisation des muqueuses et augmentation du risque de contamination par le VIH, transmission mère-enfant, prostatite, rétrécissement urétral arthrites, septicémies, endocardites, périhépatite chez la femme, atteintes ophtalmique (par transmission manuportée) et cutanée, méningite…

Le traitement de référence est l’injection d’un antibiotique (ceftriaxone).

Le patient doit informer ses partenaires sexuels pour un dépistage et un traitement de la gonococcie, afin d’interrompre la chaine de transmission.

Pour lutter contre les infections sexuellement transmissibles comme les gonococcies, le préservatif est avec le dépistage le moyen le plus efficace.
Le dépistage est l’unique moyen d’établir un diagnostic. En cas de résultat positif, il permet de prescrire un traitement antibiotique adapté permettant ainsi de réduire les risques d’évolutions et de contamination. Simple et sans douleur, il se fait par prélèvement local chez les femmes, par prélèvement local ou analyse d’urine chez les hommes.
Le dépistage peut être effectué suite à une consultation chez son médecin traitant ou son gynécologue ou un dermatologue-vénérologue qui orientera vers un laboratoire, ou encore gratuitement dans les Centres Gratuits d’Information, de Dépistage et de Diagnostic (CeGIDD) et les centres de planification ou d'éducation familiale.

référence: sante publique france gonococcie

Mis à jour le 05 Juil. 2023